Mise à jour de l'article le 23 avril 2018
Mise à jour de la donnée le 1 juin 2017
Cet indicateur s'intéresse à l'évolution des populations d'espèces d'oiseaux les plus susceptibles de réagir positivement ou négativement aux changements climatiques en cours. La migration classique d'espèces du Nord vers le Sud résulte de la raréfaction de la nourriture disponible (proies, graines, végétation…) et de mauvaises conditions climatiques en période hivernale. Avec un réchauffement climatique, les conditions d'hivernage peuvent devenir acceptables pour les espèces migratrices dans les régions du nord de l'Europe et de la France. Un des impacts observables est le nombre d'individus hivernants sur un territoire donné, ici, la Cigogne blanche en ex-Picardie.
La Cigogne blanche (Ciconia ciconia) était une espèce jusqu'alors réputée « migratrice trans-saharienne », réalisant une migration automnale pour atteindre son site d'hivernage. Depuis quelques décennies, elle hiverne dans le sud de l'Europe et en France, alors qu'il s'agissait d'un fait rare avant les années 1990. Aujourd'hui, avec des températures en hausse en Hauts-de-France, les conditions d'hivernage peuvent devenir acceptables pour certaines espèces.
Les suivis nationaux indiquent que les individus migrateurs descendent de moins en moins au sud , certains individus suspendant même totalement leur migration. La LPO et le Groupe France Cigogne Blanche indiquent qu'au-delà du nombre d'individus hivernants, c'est aussi la distribution de l'espèce qui augmente, avec des observations réalisées sur un plus grand nombre de sites. Des baisses dans le nombre d'individus ou dans la distribution peuvent être observées ; elles correspondent, comme en 2009 à un épisode de froid vif.
En Picardie, le nombre d'observations d'individus en hivernage est en augmentation constante. Le nombre de zones sur lesquelles des individus hivernants ont été observés a été multiplié par 10, avec une nette inflexion à la hausse entre 2005 et 2013. Pour les individus migrateurs, un retour de migration plus précoce est également observé. Ce retour est constaté par des premiers chants ou des premières observations annuelles de plus en plus tôt chaque année.
Ces tendances ont également été relevées pour d'autres espèces comme la Fauvette à tête noire, le Pipit des arbres, l'Hirondelle de fenêtre ou le Loriot d'Europe.
fiche Suivi de populations d'oiseaux représentatives : la Cigogne blanche
Poids (127,34 ko), Format (VND.MS-EXCEL)
Régional
Nombre de mailles de 5 km2 avec observation d'individus
Descriptif
Observation
C1
N.D.
N.D.
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